Un brin de philosophie...

Alors que j'entamais hier (le 23 août... Si vous voulez me souhaiter bonne fête, faites le mais CE N'EST PAS LE BUT DE MON PROPOS!!!) ma 47e année de vie (J'ai eu 46 ans, donc j'entame la 47e...) et que mon ami Boum me disait combien il était "perturbé" (lol...pas tant que ça) par le fait qu'il allait franchir le cap de la trentaine la semaine prochaine, je me suis mis à penser à tous ces gens qui se laissent vivre, en accord avec ce que la société exige de nous comme standard de "réussite", tout en pataugeant dans une béatitude quasi endormante et qui se réveillent, à 65-70, pour réaliser toutes les choses qu'ils n'ont pas faites dans leur vie, par obligation familiale ou sociale...

Bien sûr, en tant qu'adultes, nous avons des responsabilités à prendre! Mais combien de gens choisissent une vie, dite "rangée", mais dénudée de passion!

Je m'étais toujours dit, quand j'étais plus jeune, que ma quarantaine serait le summum de ma vie... En effet, après des études "supérieures" à l'université (comme on m'avait suggéré de le faire pour "réussir"...lol) et après avoir rencontré la "femme de ma vie" et fait deux enfants (la moyenne québécoise admise comme "normale"...lol), je devais donc me retrouver, un jour très lointain, dans la quarantaine avec un sentiment de devoir accompli et de plénitude presque béatifiante...

Quelle ne DEVRAIT pas être, alors, ma déception de constater aujourd'hui que non seulement mes études universitaires ne m'ont pas apporté la réussite professionnelle et financière promise, mais qu'en plus je n'ai pas trouvé la "femme de ma vie" avant d'avoir 37 ans, que je n'ai pas eu 2 enfants et que ma quarantaine, jusqu'à maintenant, ne m'a apporté que douleurs intolérables et précipité dans une dépendance financière, oh horreur pour un homme, envers ma conjointe!!!

Pourtant, ayant franchi hier, avec un certain niveau d'anxiété je l'avoue, la marche rapide vers la cinquantaine, je me suis surpris à constater que j'étais BEAUCOUP plus heureux que bien des gens dans mon entourage, immédiat ou éloigné!!!

Mais diantre, me direz-vous...comment est-ce possible?... Pas de carrière, pas d'enfants, pas d'argent, des souffrances atroces depuis 6 ans et la béatitude de la quarantaine bientôt terminée sans même y avoir goûté?... Comment ne pas espérer tout simplement le paradis à la fin d'aussi horribles jours?...

Simplement parce que, dans une très grande mesure, j'ai pratiquement toujours fait CE QUE J'AVAIS ENVIE DE FAIRE et non ce que l'on me demandait de faire, pour "fitter" dans notre merveilleuse société... Je suis, et fier de l'être, un marginal! Un drôle d'animal bizarre, selon ceux et celles qui ont "réussi" leurs vies, qui TRIPPE sur un paquet d'affaires niaiseuses... Comme la nature, les animaux, les jeux vidéos, le plaisir de vivre la nuit, le sexe presque sans restrictions, la musique, etc...

Et voilà la clé du bonheur : TRIPPER autant que possible! Au diable la société, en autant que nos valeurs de bien et de mal soit bien ancrées! L'argent ne fait pas le bonheur... Un vieux cliché, mais combien vrai! Je ne possède presque rien, en terme matériel et n'ai pas un sou qui m'adore à la banque! Pourtant, je TRIPPE sur la vie, MÊME quand elle me fait souffrir ce que j'endure depuis 6 ans!

Je n'ai que deux seuls petits regrets:

1. Je n'aurai pas assez d'une seule vie pour toucher à tout ce qui me fait tripper...
2. J'aurais, évidemment, préféré me passer de la douleur quotidienne qui me suit depuis 6 ans...

Tout cela pour dire que, si vous êtes jeunes et ne savez pas pas trop ou s'en va votre vie, faites TOUT SIMPLEMENT ce qui VOUS PASSIONNE! Trouvez vos passions et allez y le plus à fond possible, avec un minimum de respect pour ceux qui vous entourent! La carrière, la famille, les enfants ne doivent être qu'un choix personnel et NON ce qu'on vous a appris de ce que devait être votre vie! Quant à l'argent, il en faut certes pour vivre, mais beaucoup moins que vous ne le croyez!

Si, comme je l'ai souvent entendu de gens dans la vingtaine autour de moi, vous êtes inquiets de constater que vous n'aurez pas le char neuf, la maison et la télé 50 pouces avant l'âge de 25 ou même 30 ans, sachez que je n'ai rien eu de tout cela avant l'âge de 40 ans ou presque et que le bonheur existe SANS ces ARTIFICES!

Et surtout, n'attendez pas pour satisfaire vos PASSSIONS! Parce que la vie passe DANGEREUSEMENT trop vite et qu'à tout moment, vous pouvez vous faire "couper" les jambes comme ce fut mon cas à 40 ans...

Si j'ai passé et continue de passer au travers de cette épreuve, c'est que mon bonheur est connecté à mes PASSIONS!!!

"Je me fous du monde entier..." disait Claude Léveillée... C'est PRESQUE ça!!!

Bon texte Dan.

J'ajouterais ceci, plusieurs collègues de travail me demandent comment j'ai fait pour me payer une maison d'un tel luxe avec nos salaires qui sont sensiblement identiques aux leurs. Par contre, ils sont les premiers à me dire que ma vie doit être plate parce que je ne vais pas dans le sud à chaque hiver ou en vacances à Old Orchard Beach durant l'été.

Comme Daniel l'a si bien dit, tout est une question de choix personnel. C'est sûr que certains peuvent aimer dépenser environ 3 000$ par année pour les vacances mais moi, je préfère, et de loin, investir ce même 3 000$ annuellement pour avoir la maison de mes rêves.

La seule chose qui te manque pour être complètement heureux, cher Stygian, c'est de pouvoir enfin me battre au football

C'est certain qu'on a tous un bagage émotionnel différent et que nous évoluons différement en prenant des risques ou non ( c'est presque intelligent ce que je dis-là )... Ayant perdu ma mère alors que j'avais 13 ans, mon père nous a couvrer et surprotégéer mon frère Yan et moi. Tellement que peut-être aujourd'hui encore, je me surprotège un peu moi-même d'une façon involontaire. Depuis la naissance de mon p'tit gars, je m'en suis aperçu car souvent je reproduit la même chose envers-lui... malgré-moi! J'essais de changer un peu ça en ayant confiance à la vie et en me disant qui n'arrive jamais rien pour le rien

Bon, j'vais faire du ménage! Maudit que je me sens fou à matin

Faudrait préciser "te battre EN FINALE" Car pour les matchs de saisons tu n'as qu'un léger avantage, dû à ta "jeunesse" !

Parlant de maison (Boum), c'est justement une des choses que je reproche à la génération montante! Je veux bien croire que les appartements coûtent chers, bien que des études sérieuses ont récemment démontré que le coût de la vie aujourd'hui était sensiblement comparable à il y a 30 ans malgré les APPARENCES (mot-clé), mais je n'ai jamais vu une génération (18-25 en moyenne) aussi OBSÉDÉE par l'achat d'une maison, au point d'avoir l'impression d'avoir "raté" sa vie si on n'a pas de maison avant 30 ans !

Bout d'viarge, j'ai eu ma première maison à 40 ans et encore, elle appartient à ma blonde !!! Et ça ne m'a JAMAIS déprimé de ne pas en avoir ou de penser que je garochait mon argent en louant !!!

Entre la notion économique qui veut qu'il est plus avantageux d'investir en soi-même (maison) que de donner son argent aux autres (appart) et en faire une question quasiment de vie ou de mort ou calculer ça comme un "échec" de ne pas avoir la maison avant 30 ans, y a une marge !

Juste pour le fun, Sty! Tu es né dans quelle ville? Car je travaille avec des Montréalais qui le sont depuis des générations et ils ont une pensée "plateauniste" du ridicule d'avoir une maison.

Mais moi, de mon milieu campagnard et mettons conservateur de ma ville de L'Épiphanie. Avoir un appartement est une chose rare car c'est très peu répondu dans nos petites bourgades. Même les moins nantis ont des petites maisons de rien du tout. Et mettons que L'Épiphanie a eu une réputation de ville pauvre avec son bidonville jusque dans les années 50-60 En ville, c'est une autre mentalité que celle que j'ai connu

Il y a aussi le fait que les familles sont moins nombreuses et plus centrés sur eux-même! Les gens se referme sur eux au lieu de s'ouvrir à la famille. Ils sont où les traditionnels souper ou diner du dimanche? C'est une mentalité qui est souvent arrivé avec les baby-boomers et qui ont été imposé par nos prédesseurs.

L'évolution est souvent pour le meilleur et le pire

Je suis effectivement né à Montréal et n'ai demeuré en banlieue, dans une unifamiliale, qu'à partir de l'âge de 17 ans. Depuis, j'ai toujours habité en banlieue "éloignée" (au moins 35 km du centre-ville) de Montréal.

Je comprends ce que tu dis, mais je répète qu'entre considérer ne pas avoir de maison dans la vingtaine comme un ÉCHEC et que ce soit un but à court terme dans la vie, il y a une marge!

Dans mon cas, je ne dirais pas que j'aurais eu l'impression d'avor raté ma vie si je n'aurais pas eu de maison avant l'âge de 30 ans mais bon, venant d'un petit village de 4 000 habitants avec à peu près pas d'appartement dans le village, c'est certain que j'ai toujours rêvé avoir ma maison assez jeune. C'est d'ailleurs ce que j'avais réussi à faire lorsque j'avais acheté mon jumelé à l'âge de 25 ans.

Par la suite, je me suis rendu compte que même avec un jumelé, je n'avais pas l'impression d'être chez moi à l'extérieur en raison de la proximité du voisin (imaginé un peu en appartement). C'est pourquoi nous avons profité de la hausse des prix de vente à Québec pour réalisé un très joli 100% de PROFIT afin d'investir sur une belle maison qui nous coûte moins cher que ceux qui s'achète une maison déjà existente.

Bon de toute évidence il semble y avoir une différence marquée entre les gens qui ont vécu dans les grandes villes et ceux qui ont vécu dans des petits bleds. Et c'est sûr que s'il y a 3 édifices à appartement dans le village, versus 40 maisons, on peut pas entasser tout le monde dans les apparts! Dans ce cas, ça devient une question pratique, plutôt qu'une question de principes ou de valeurs.

Mais même dans la grande ville de Montréal et ses deux grandes banlieues, il y a des jeunes qui paniquent à l'idée de ne pas avoir de maison avant 30 ans... Et soulignez le mot "panique". Encore une fois, il y a une différence entre se fixer des buts et déprimer parce qu'on ne les a pas atteinit!

Sinon, je serais mort depuis longtemps !!! LOL

Héhé, pour résumé mon affaire! J'ai resté dans 2 appartements ( a Joliette et à St-Leonard ) et ***criff*** que j'ai hais ça! D'être toujours en cohabitation immédiate avec des voisins qui peuvent entendre ce que tu dis et ce que tu fais (genre des avec la madame )

Ma petite maison, mon gazon, mon asphalte devenait de plus en plus primordiale

Personnellement, même s'il est vrai que j'apprécie la maison aujourd'hui, surtout pour mettre MA musique à tue-tête et ne pas avoir à endurer celle des autres, il est aussi vrai que je prenais un malin plaisir à provoquer mes voisins quand "ces" dames venaient me visiter ! Mais ça dépend des personnalités, ce que je respecte...

Cela étant dit et je clorai le débat sur cette question, j'ai été en appartement de 22 à 39 ans et, sauf 4 ans, en coloc en plus! Et s'il est vrai que j'aurais aimé pouvoir avoir une maison avant, je n'ai jamais été "malheureux" de ne pas en avoir, en ce sens que ça n'a jamais vraiment été un but à atteindre.

Et comme je le disais plus haut (au moins 3 fois...lol) que ce soit un but à atteidre, d'accord! Que ce soit une raison d'être ou malheureux ou interprété comme un échec si ce but n'est pas atteint, c'est la que je trace la ligne et que je dis: "WO les MOTEURS!"...